Quentin Chesnais nouvellement recruté

Recrutement d'un nouveau chercheur

QUENTIN CHESNAIS : Chargé de Recherche dans l’équipe Virologie et Vection, dans l’UMR SVQV depuis le 1er janvier 2023.

Quentin Chesnais

Entre 2013 et 2016 Quentin a réalisé sa thèse de doctorat en entomologie comportementale au sein de l’UMR 7058 EDYSAN (Université de Picardie Jules Verne et CNRS) d’Amiens où il a étudié le comportement alimentaire de pucerons sur la cameline, petite plante oléagineuse. De 2017 à 2019, lors de son post-doc aux USA (Université de Californie à Riverside), ses recherches ont permis de mettre en évidence que les phytovirus modifiaient fortement les interactions plantes-insectes vecteurs de manière propice à favoriser leurs transmissions, d’où la terminologie de « manipulation virale » que l’on retiendra.

C’est en mai 2019 que Quentin a rejoint l’équipe Virologie et Vection de Colmar où, avec Martin Drucker et Véronique Brault (chercheurs à INRAE), il s’est penché sur la compréhension des mécanismes sous-jacents de la « manipulation virale ». Tout d’abord en faisant appel à l’électro-pénétrographie (EPG), technique qui permet d’enregistrer le comportement alimentaire du puceron (grâce à un circuit électrique qui relie la plante et le puceron à un enregistreur via un fil d’or collé sur son abdomen), et également grâce à des études transcriptomiques sur plante et sur puceron, dans le but d’identifier les gènes corrélés aux effets des virus.

Le jeune chercheur, récemment recruté dans l’UMR SVQV, présente aujourd’hui son projet de recherche où à l’aide de GWAS (Genome Wide Association Study), technique qui consiste à coupler la cartographie par association avec le phénotypage haut débit du comportement des vecteurs, il va pouvoir affiner ses recherches. Cet appareillage sophistiqué permet de filmer (au travers de plaques à cupules) le mouvement de pucerons (comme indicateur du comportement alimentaire) déposés sur des disques foliaires de différents génotypes d’Arabidopsis présentant une variabilité génétique connue. Cette technique permettra de cribler un nombre très important de plantes et d’identifier celles sur lesquelles les pucerons s’alimentent ou se reproduisent mieux, les plus attractives etc... Le génome des différentes Arabidopsis candidates retenues après screening sera scruté pour identifier et cibler des régions chromosomiques voire les gènes d’intérêt impliqués.

Des études prometteuses que Quentin espère pouvoir un jour poursuivre et adapter pourquoi pas, à la sélection variétale de betterave ‘’non appétissante’’ pour les pucerons, limitant ainsi la transmission des virus.

Voir aussi, publié le 4 janvier 2024 : 

https://www.inrae.fr/actualites/quentin-chesnais-jeune-chercheur-au-coeur-interactions-plante-virus-vecteur

Date de modification : 30 janvier 2024 | Date de création : 06 octobre 2023 | Rédaction : INRAE Grand Est-Colmar