Généralités

Généralités

Hébergée sur le Centre INRAE Grand Est-Colmar, l’unité mixte de recherche 1131 Santé de la Vigne et Qualité du Vin (SVQV) est sous la tutelle de l'Université de Strasbourg et de INRAE. Elle est dirigée par Éric Duchêne avec comme adjoints Camille Rustenholz et Olivier Lemaire. Elle associe des personnels permanents INRAE, de l’Université de Strasbourg mais aussi de l’Université de Haute Alsace.

Le projet de l’Unité s’inscrit dans le contexte général de réduction de l'utilisation de pesticides en agriculture et de durabilité de la culture de la vigne, incluant l'adaptation au changement climatique. Les deux grands axes de recherche de l'unité sont d'une part les interactions plantes-(vecteurs)-pathogènes, afin de réduire l'utilisation des pesticides et l'impact des maladies, et d'autre part maintenir la productivité des vignobles et la qualité des vins, dans un contexte de dépérissement et de changement climatique.

L'unité est structurée en trois équipes :

 

La réduction de l'utilisation de fongicides par l'utilisation de variétés résistantes au mildiou et à l'oïdium, créées par l'unité, est une solution validée par la filière vigne & vins à l'échelle nationale, qui finance désormais ses propres programmes de création variétale. L'enjeu, en terme de recherches, pour l'équipe GAV, est de fournir aux programmes de sélection des géniteurs 'élite' cumulant des gènes de résistances aux maladies et des caractéristiques agronomiques précises, mais aussi des méthodes de sélection performantes, c'est-à-dire fiables, rapides et peu coûteuses. Les travaux de l'équipe GAV se concentrent sur l'identification de nouvelles sources de résistances (résistance au Black-rot, gènes récessifs), sur des méthodes de phénotypage performantes afin de fiabiliser les relations génotype-phénotype, et sur le développement de méthodes de prédictions génomiques et phénomiques.

Des approches de génétique et de validation fonctionnelle sont développées par les équipes GAV et ViVE pour décrypter les mécanismes impliqués dans la résistance récessive de la vigne au court-noué.

Les compétences des équipes GAV et GMV permettent de rechercher les relations entre patrimoine génétique et composition en métabolites secondaires des raisins et des vins. L'équipe GMV utilise en effet des approches de génomique, de transcriptomique et de métabolomique pour identifier non seulement les gènes-clés de la biosynthèse des métabolites de défense de la vigne, en particulier dans le cadre de l'interaction plante-pathogènes, mais aussi de la biosynthèse des arômes de la baie de raisin.

Ces approches de génétique de la vigne font appel à des outils performants pour la gestion et l'analyse des données de génomique, pour le phénotypage au vignoble (LiDAR, imagerie multispectrale) et pour le profilage métabolique (UHPLC-MS, GC-MS).

En matière de virologie, l'unité étudie les interactions hôtes–virus–vecteurs et les mécanismes sous-jacents sur deux pathosystèmes modèles : virus-vecteurs telluriques-vigne et virus-vecteurs aériens-plantes annuelles. Il s'agit de comprendre les mécanismes de vection de plusieurs phytovirus par vecteurs invertébrés, en particulier les virus responsables des maladies du court-noué, transmis par des nématodes, et les virus responsables des jaunisses de la betterave, transmis par pucerons. Un des volets du programme sur plantes annuelles étudie ainsi les modifications induites par les virus sur les plantes hôtes sur les vecteurs qui les véhiculent, qui maximisent leur transmission.

Sur la vigne, l'unité héberge Vitivirobiome, un laboratoire partenarial associé avec l' Institut Français de la Vigne et du Vin, pour l'étude de l'ensemble des virus (virome) présents dans des pieds de vignes à l'aide de technologies de séquençages haut-débit. Cet outil permet par exemple de caractériser les variants génétiques du GFLV, virus responsable de la maladie du Court-noué.

Certains variants de GFLV induisent peu ou pas de symptômes chez les plantes et confèrent aux plantes infectées une protection contre des variants viraux plus virulents. Ce principe de contrôle des symptômes, apparenté à la vaccination, est appelé prémunition.

La prémunition pour contrôler la maladie du court-noué est l’un des projets majeurs des cinq prochaines années afin d’établir la preuve de concept au vignoble, d’étudier les mécanismes sous-jacents et d'établir des critères de sélection des variants viraux atténués candidats à la prémunition.

Enfin, les sciences participatives sont au cœur des recherches du groupe « recherche action participative et santé de la vigne ». Elles ont pour objet sur l’influence des pratiques viticoles sur la santé de la vigne, en particulier sur les réactions de défense et le silencing et se basent sur un réseau d’acteurs et de parcelles (2023-2028, 30 parcelles et 20 viticulteurs). L’étude des pratiques viticoles faisant appel à des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) sur les défenses de la vigne et sa santé, est conduite à l'échelle de la France avec 15 groupes-projets soit 200 à 300 vignerons.

Le personnel de l'UMR SVQV comprend en novembre 2023 :

  • 16 chercheurs, professeur et enseignants-chercheurs (8 HDR)
  • 18 ingénieurs (2 HDR) 
  • 19 assistants ingénieurs et techniciens et adjoints techniques
  • 11 personnels non permanents (CDD, apprenties)
  • 7 doctorants et 1 post-doctorant
  • 2 ingénieurs non-INRAE (IFV et Multifolia)

Organigramme de l'Unité

Fiche de l'Unité